Skip to content

Nos projets en Syrie

Grâce à un réseau ancré dans la société civile syrienne, nous sommes parvenus à atteindre des réfugiés à Damas et sa banlieue ainsi qu’à Homs, Hama et Suweida et à leur apporter un soutien direct et personnalisé en Syrie. Les familles de réfugiés concernées reçoivent entre autre de notre part des colis de soutien, un hébergement en appartement et des soins médicaux incluant l’achat et le financement d’opérations et de prothèses. À Damas, nous soutenons un orphelinat et aidons la communauté syrienne à adopter ses orphelins. Un point fort de nos activités concerne également la planification et la réalisation durable de « projets d’aide à l’auto-assistance».

Par exemple, la construction d’un élevage de volailles, la formation de couturières et l’aménagement d’ateliers de couture, la construction d’une ferme produisant des légumes, la conduite de formations sur le traitement thérapeutique des traumatismes ou la prise en charge de réfugiés syriens en Turquie en accordant la priorité à ceux en provenance d’Alep. La presque totalité de nos projets sont mis en œuvre en Syrie car c’est ainsi que l’on peut atteindre les déplacés internes syriens qui ont un besoin urgent de cette aide et parmi lesquels un nombre considérable souffre des conséquences du conflit !
La Syrie a besoin d’aide: environ la moitié de la population syrienne a recours aux dons de l’aide humanitaire actuellement.

Lisez plus sur le sujet et découvrez ce que nous pouvons également entreprendre grâce à vos dons:

Près de 250 familles (état: juillet 2014) reçoivent chaque mois du ravitaillement de notre part. Ces colis de soutien contiennent des aliments de base tels que du riz, des pâtes, du burgul (gruau de blé), du sucre (substitut de nourriture), du concentré de tomate, de l’huile alimentaire ou du fromage mais également de temps de à autre de petits « produits de luxe » comme du thé ou du café, plus rarement du chocolat et encore plus rarement (renouvelé en juillet 2014, auparavant c’était en septembre 2013) de la viande. Parfois aussi du savon, de la lessive et du liquide vaisselle. Toutes les denrées de ces colis de soutien sont achetés par nos assistants locaux dans le pays, puis sont stockés et en partie répartis dans de plus petits emballages. Ces colis ainsi constitués sont apportés personnellement aux familles, souvent accompagnés d’un peu « d’argent de poche » pour les petites choses nécessaires au quotidien comme par exemple les articles de toilette.

Nous avons pu fournir un logement à environ 160 familles (état : juillet 2014) et en réglons le loyer. Quelques familles y vivent avec d’autres familles et dans un bon nombre de familles les grands-parents sont présents. Toutes les familles correspondent à des déplacés internes syriens dont le logement a été détruit. Avant d’emménager dans ces logements, les familles reçoivent de notre part de simples matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine, de l’eau et selon la possibilité, de l’électricité et autres petites choses. Les enfants des familles (actuellement plus de 300 !) reçoivent tout le matériel nécessaire pour l’école, carnets, crayons, livres et éventuellement un uniforme scolaire. En outre, ces familles reçoivent deux fois par an des vêtements que nous achetons d’occasion et que nous réparons. Lorsqu’un bébé naît dans une de ces familles, nous payons les frais d’accouchement et mettons à disposition des vêtements, des couches et pour un temps limité, de la nourriture pour bébé.

Nous essayons de rendre possible l’accès aux soins médicaux à toutes les familles que nous prenons en charge ainsi qu’à quelques patients supplémentaires autant que les circonstances le permettent, et de les financer. Les malades chroniques comme les diabétiques ou les médicaments pour les maladies dues à l’âge mais aussi les naissances incluant la prise en charge dans des couveuses sont toujours un enjeu. Dans de rares cas, nous acceptons des patients atteints d’un cancer, également des opérations incluant éventuellement des prothèses indispensables, surtout pour les enfants, une préoccupation permanente pour nous – une décision doit être à nouveau prise à chaque fois dans ces deux cas en raison de coûts proportionnels élevés. Nous mettons à disposition des béquilles, déambulateurs et fauteuils roulants pour les handicapés moteurs.

Dans une communauté syrienne, nous finançons un projet d’élevage de volailles afin, d’une part, de créer un petit nombre d’emplois permanents et, d’autre part, de produire des œufs et de la viande pour l’ensemble de la communauté. Ainsi, les poussins sont élevés jusqu’au stade d’oiseau adulte. Leurs œufs sont alors placés en couveuse et les poussins pris en charge. Dès que ceux-ci ont atteint une taille convenable, ils sont distribués aux familles qui peuvent entretenir elles-mêmes ces poules et être ainsi toujours approvisionnées en œufs. Il en découle tout un circuit et ceux qui reçoivent les poules deviennent dans le meilleur des cas autosuffisants ! Et l’élevage de volailles s’autofinance avec le temps car il peut, en plus de la distribution gratuite, vendre des denrées et ainsi verser un salaire aux employés.

Nos projets en dehors Syrie

Au Liban, nous soutenons la construction et le fonctionnement d’un établissement pour femmes réfugiées syriennes. Les femmes y apprennent le métier artisanal de couturières dans leur propre atelier et, par la même occasion, des vêtements sont produits et vendus. Toutes les femmes ont ainsi la possibilité de gagner de l’argent et de soutenir leurs familles. Par ailleurs, une cuisine est utilisée afin de donner des cours de cuisine et de préparer différents plats (en partie conservables). Ces derniers sont aussi vendus et permettent de créer d’autres emplois. En résumé, nous contribuons de façon durable à ce qu’un maximum de femmes réfugiées aient la possibilité d’apprendre un métier et de l’exercer, de gagner de l’argent et ainsi de nourrir leur propre famille. De cette manière, les problèmes sociaux au sein de ces familles sont atténués et leurs enfants ne sont pas obligés, par exemple, de dériver vers le travail des mineurs mais peuvent profiter d’une éducation scolaire. Cela fait partie des effets positifs de ce projet!

Selon les statistiques officielles des réfugiés, plus de 800 000 réfugiés syriens sont enregistrés en Turquie, dont on estime que 250 000 ont échoué à Istanbul (état : 07/2014). Un grand nombre d’entre eux dorment sur les places publiques et n’ont aucune perspective d’emploi ni de logement et ont recours à l’aumône. Les enfants n’ont pas accès à la scolarité, n’ont pas de maison, pas de « place » pour l’enfance. Notre objectif à long terme est de construire un centre pour les familles de réfugiés syriens, une sorte de « maison multi-générationnelle ». Nous y proposerons en priorité aux familles avec jeunes enfants et aux grands-parents des pièces d’habitation, aménagerons des ateliers d’artisans pour créer des sources de revenus et offrirons entre autre des pièces d’apprentissage et de retrait pour les enfants. En attendant d’atteindre cet objectif, nous nous occupons de différentes familles de réfugiés à Bursa et Istanbul, provenant en priorité de la région d’Alep et qui sont souvent durement marquées par la guerre en Syrie. Les familles sont complètement prises en charge, reçoivent une aide au logement ainsi que tout ce qui est nécessaire au quotidien ; nous essayons aussi de les aider dans leurs recherches d’emploi et pour les soins médicaux.

Avec le soutien de spécialistes allemands, nous proposerons en outre une aide psychothérapeutique et formerons d’autres personnes pour cette tâche importante. Nous coopérons déjà depuis juin 2013 avec l’Institut für Potenzialentfaltung à Münster (IPE) qui est spécialisé dans la formation de moniteurs pour enfants et adolescents ainsi que d’entraîneurs et de thérapeutes utilisant une méthode intégrative visant à développer le potentiel de chacun. Cette méthode permet de relâcher de manière durable les tensions psychiques – nous serons très heureux d’avoir à nos côtés à Istanbul Daniel Paasch, fondateur de l’IPE accompagné de plusieurs de ses 300 coaches IPE, parmi lesquels des médecins et des thérapeutes.